2012. Disponible
Texte du VIIIe siècle, copié en 897. Édition et traduction
En Orient, l’Évangile s’est diffusé oralement et par écrit dans la langue des peuples où il a été annoncé. Entre le Ve et le VIIe siècle, des tribus arabes chrétiennes, nomades et ne pratiquant pas l’écriture, vivaient leur foi selon la tradition orale. Au début du VIIIe siècle, le calife de Damas, Abdel-Malik, décrète l’arabe comme langue officielle de l’Empire. Et durant cette même période où le texte coranique commence à se diffuser, les chrétiens arabes et arabisés se mettent à transmettre l’ensemble de leur patrimoine littéraire dans cette langue devenue la langue de culture de l’Empire. Ainsi les musulmans proclament le Coran Arabe (Cor. 12,2), et les chrétiens diffusent comme en écho l’Évangile arabe. Ayant adopté la même langue, musulmans et chrétiens du Proche-Orient réussiront à fonder une civilisation plurielle et des « Villes Lumières », comme Damas, Bagdad et Cordoue. Ce temps-là est-il complètement révolu ?
Inédit !
Le manuscrit ici présenté a été copié au monastère Saint-Chariton, situé entre Jérusalem et la Mer Morte. Le texte arabe de l’évangile selon saint Luc, est livré dans sa fraîcheur d’origine, comme s’il sortait de la main du copiste. Et sa traduction française a eu le souci de rendre cette fraîcheur. Le lecteur trouvera plaisir à faire ce voyage, à se faire raconter l’évangile avec un accent de la Palestine d’avant l’an mille !
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Publié avec le concours de l'Université Catholique de Lille.
L'auteur
Samir Arbache est docteur en philosophie et lettres de l’Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, et diplômé en théologie, en philologie biblique, et en philologie et histoire orientales, de l’Université Catholique de Louvain. Il est professeur à l’Université Catholique de Lille et membre de l’équipe de recherche internationale « Marc Multilingue ».
Son enseignement pluridisciplinaire porte sur la théologie des religions, les dialogues interreligieux, les littératures des chrétiens orientaux, l’islam, le Coran, les trois monothéismes et la langue arabe.
Sa recherche est centrée sur les premiers textes bibliques arabes (VIIe-IXe siècle), et plus particulièrement sur le manuscrit Sinaï Arabe 72, le plus ancien texte arabe des évangiles, complet et daté (copié en 897). Une analyse linguistique informatisée du texte et de son substrat grec, a permis la création d’une riche base de données, dont certains résultats seront prochainement publiés aux éditions Safran.
Table des matières
Remerciements
Préface
Première partie. Introduction
1. Les Arabes avant le VIIe siècle
2. Premiers textes littéraires arabes
Une société marquée du sceau du Coran
Les Arabes chrétiens
3. Les textes arabes chrétiens
4. Premiers textes bibliques arabes
5. Le manuscrit du Sinaï Arabe 72
6. L’Évangile selon saint Luc
Présentation du texte arabe
Présentation de la traduction française
7. Les illustrations
8. Évangile arabe et culture arabe
Bibliographie
Deuxième partie. L’évangile selon saint Luc
Photo de couverture : Monastère Mar Moussa al-Habachi, Syrie
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