L’Égypte ancienne et l’ex-libris érotique. Étalage entre les pages

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par Eugène WARMENBOL, dans BOYER V. et QUERTINMONT A. (éd.), Égypte et ex-libris. Entre fantasme, archéologie et imaginaire (Témoins d'Histoire, 9), Éditions Safran, Bruxelles, 2022.

L’ex-libris à thématique «égyptienne pharaonique» peut être imprégné d’érotisme, à la manière de certaines peintures d'histoire du XIXe siècle, ou, également à l'époque contemporaine, la bande dessinée «pour adultes». Les œuvres les plus interpellantes, pour la plupart assez récentes, révèlent souvent une charge érotique franchement moderne projetée dans un cadre égyptien pharaonique, mais bien plus rarement la charge érotique, réelle ou imaginée, de certaines œuvres de l’Égypte ancienne. Une des particularités de celles-ci est la liberté avec laquelle les Égyptiens, et surtout les Égyptiennes, tout particulièrement au Nouvel Empire, semblent livrer leur corps au regard. À l'inverse, l’Égypte ancienne est exotique par son éloignement dans le temps et dans l’espace, et elle est érotisée comme moyen de se la réapproprier.

Mots clé : Égypte, ex-libris, érotisme, Cléopâtre, peinture d'histoire, bande dessinée

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