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REF. RANT17_MOS
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ISBN: 978-2-87457-118-3

A second Attestation of Šnm in the Song of Songs

= Article =
 
par Herman MOORS, dans Res Antiquae 17, 2020.

Dans un précédent article publié dans le numéro XV de cette revue, j’ai proposé de lire šmn, « huile », dans le verset  1:3b du Cantique comme šnm, «dressé, élevé», apparenté à šnm en ougaritique et sanim en arabe. Cette correction permettait de décrypter le nom du bien-aimé de la Sulamite et d’identifier cette dernière comme ‘celle de Šunam’. Ci-après je soutiens que Cantique 5:14 contient une deuxième attestation de la même racine, ce qui non seulement constitue un argument supplémentaire en faveur de la correction proposée, mais jette également une lumière inattendue sur l’une des phrases les plus discutées du texte biblique en question. Le verset, que l’on pourrait de traduire « ses organes génitaux sont impatients de se dresser», se révèle faire partie de l’hymne de la Dame du Cantique à son fils nouvellement né, et semble illustrer le nom accordé à ce dernier dans le verset 1:3b précité. Puisque d’autres passages du Cantique suggèrent clairement une histoire d’amour entre adultes, la conclusion s’impose que le bien-aimé de la chanson n’est autre que le fils-consort de la Sulamite, qui, elle, en conséquence s’élèverait au statut de déesse-mère du même niveau que la Moabite Ashtar-Chemosh ou l’Araméenne ʿAtar-ʿAta. Même si le halo divin des protagonistes disparaît à l’arrière-plan, tout indique que le Chant de Salomon s’inscrit dans une des plus anciennes traditions religieuses de l’humanité.


Mots clé : Cantique, hapax legomena, Sulamite, origine du Cantique
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